Maquis… Ohhh Maquis

Il se passe beaucoup de choses de mon côté… En fait énormément. J’ai trouvé un appartement (publication à venir sur ce sujet), on a, je crois peut-être sûrement avec espoir, trouvé un bureau où travailler, on est sur la bonne voie pour enregistrer notre ONG en Côte d’Ivoire et je suis en mesure de faire une analyse préliminaire des salles de sport de la ville. Je me place et je commence à me sentir en contrôle (enfin parce que avant c’était un “shit show” dans ma tête). Les deux dernières semaines ont été difficiles dans mon cas. Quel sentiment de ne pas savoir où habiter, d’avoir un réseau d’amis limité, de vivre toute seule pour une première fois de sa vie, de ne rien connaître à la ville ou la culture. Et pourtant, je ne sentais pas que toute cette histoire était une erreur. La source de mon bonheur et de ma “survie” en cette terre inconnue a été, encore une fois, dans la bouffe.

Merci “la bouffe”! J’aime manger et comme dirait mon mentor: “Quand l’appétit va tout va” (Obélix, Mission Cléopâtre Ciné Cadeau, Télé-Québec, Back in the days dans les années 90). Ben non, je n’arrêterai jamais de parler de nourriture faut croire.

Alors le sujet de ce post est de vous informer de l’existence de ce que je crois être une des plus grandes inventions ou “innovations” humaines: le maquis. Le maquis est la version fancy (mais pas trop) de la nourriture de rue. C’est pas vraiment juste une maman qui fait sa nourriture dans un grand chaudron et qui la sert avec ses mains (pour vrai c’est tellement chaud les plats j’ai jamais compris pourquoi elles utilisent leurs mains: moi je me brûlerais c’est certain) ou leurs cuillères rouillées et puis dans un sac en plastique qu’on ramène chez nous (parenthèse Afrique de l’Ouest: ne pas manger en public ou montrer la nourriture achetée, ce n’est pas un geste très humble de ce que j’ai compris puisque cela montre la valeur de ton repas. Si par mégarde un inconnu te voit manger dans la rue ou dans un endroit public qui n’est pas un espace dédié à la nourriture, tu te dois d’inviter  les gens qui te croisent à manger avec toi, et souvent à partager ce que tu es en train de déguster). Les menus sont souvent similaires d’un maquis à l’autre: riz avec poulet frit ou soupe pour midi et alloco (bananes plantains frites: ouhhh là là laissez moi pas toute seule avec ça) ou attiéké (un genre de couscous) avec poulet ou poisson braisé pour souper (et puis merde j’ai même pas instagram ma bouffe pour ça… pour une fois que ça aurait été utile afin de vous montrer la joie que j’ai de pouvoir manger ça souvent). Le tout vient avec des petits oignons, des tomates et de la sauce piment (pour les “warriors” canadiens ou pour tous les africains: donc pas pour moi). En fait, juste pour me contredire un peu, les maquis sont “à côté” d’allocodrome, là où on prépare les accompagnements mais c’est comme si ça venait de la même place. Pour mes amis du Ghana (Accra), la bouffe de rue ici est donc EXACTEMENT la même que la place derrière “Shoprite” et “Chez Clarisse”.

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La cuisine (le “grill à braise” à droite) de Chez ChaCha (palmeraie). L’allocodrome est à l’avant de la “salle à manger”

Tout ça là, je peux avoir ça pour environ (et en moyenne) 3,500 CFA (~7$). C’est cher par rapport à ma bouffe de rue ghanéenne, je te le concède, mais quand même wow! Et la bouffe est tellement fraîche ohhhh mama. Pas tombé malade encore donc je peux garantir qu’il y a zéro problème hygiénique non plus (ouffff grosse déclaration ici parce que franchement il y a souvent des choses que je vois qu’on ne laisserait jamais passer “chez nous”).

Revenons un peu au concept du maquis. Alors c’est un restaurant africain, dehors toujours, qui est aussi faite dehors avec des méthodes traditionnelles (de la braise, meilleur mode de cuisson au monde). La cuisine est souvent à l’avant de la “salle à manger”, là où les gens s’assoient, donc dans la rue. Il est possible de voir le menu tout de suite et de t’informer sur la disponibilité des produits. La boss de la place c’est souvent (pas toutes mais ben souvent) une vraie maman africaine: mère d’une famille nombreuse, toute en courbe et tellement sympathique avec tout le monde!! J’adore. Les serveur(se)s sont souvent de la famille de la boss de la place. Les prix varient selon la grosseur du poisson, du poulet et évidemment selon la notoriété du maquis. Je me suis conseillée de me faire amie avec les “employés” du maquis que je préfères afin de pouvoir téléphoner et commander à l’avance: cela prend du temps que de braiser un poisson et préparer l’alloco.

Je suis contente. Je vis maintenant dans un quartier assez aisé, assez central et avec un nombre impressionnant d’expats (lire prochainement ma déception de quitter une maison ghanéenne) MAIS, il y a des maquis à 200m de chez moi. Et aussi un marché. Comme quoi la vie est ben faite et que je peux retourner à mes activités culinaires pour pas chère.

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La “team” de Chez ChaCha à ma dernière soirée à Riviera-Palmeraie

Je vais essayer d’apprendre les méthodes et vais tenter à mon retour de répliquer les recettes sur le BBQ (non garantie parce que franchement le goût vient de la braise). ¨ca en vaut le détour.

Et désolée pour la piètre qualité de mes photos. J’ai pas un Iphone puis je traîne pas ma caméra quand je sors manger. Ça devrait se replacer…

Puis parce que wikipédia est ben meilleur que moi pour expliquer pas mal tout ben voilà:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maquis_(restaurant)

 

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